(…) adaptation très originale et personnelle de la première partie (La Danseuse) du long poème (originellement intitulé Molodiets) réécrit en français en 1929 par la poétesse russe Marina Tsvetaeva d’après le conte d’Afanassiev, Le Vampire. Sylvie Le Secq mêle avec beaucoup de finesse et d’élégance la parole, le chant, la musique et la danse pour donner vie à cette histoire d’amour impossible et tragique entre Maroussia et le gars, un étranger venu d’on ne sait où, qui prédit la mort des proches de la jeune paysanne. Même si parfois cela peut rendre le texte moins facilement compréhensible au prime abord, j’ai trouvé que c’était plutôt une bonne idée de respecter la langue très imagée mais aussi très elliptique de Marina Tsvetaeva, et d’y inclure aussi des passages en russe. La qualité de l’accompagnement musical créé spécialement pour ce spectacle contribue aussi grandement à sa réussite.
Si le fond de ce spectacle relève du conte traditionnel, et de la plus pure tradition de la littérature orale, la forme, quant à elle, est d’une extrême originalité et constitue le véritable atout de cette création de Sylvie Le Secq faisant appel à un subtil dosage entre parole (récit), chant, musique et danse, elle incarne sur scène une Zélie particulièrement gracile et émouvante. De nombreuses astuces de mise en scène et en espace contribuent à renforcer la dimension poétique et magique de ce spectacle. Notamment la projection pendant toute la représentation d’un impressionnant mur d’images numériques. Ses couleurs sans cesse changeantes donnent à la robe blanche de la comédienne des reflets multicolores et chatoyants du plus bel effet.
Du côté de l’accompagnement musical, le travail de Gérard Daubanes est aussi d’une très grande qualité. Passant constamment de la guitare électrique au saz (luth à manche long), il parvient à créer une véritable ambiance sonore qui renforce avec brio la dimension tragique et riche en émotions du récit. Il crée également à plusieurs reprises des boucles sonores pour donner un aspect hypnotique et psychédélique au spectacle. Le recours à bon escient à de petites clochettes musicales au début de la représentation contribue à faire pénétrer le public dans une atmosphère féérique très réussie.
Sylvie Le Secq, conteuse hors pair, a enchanté l'assistance en relatant les aventures de Piétouchok, un petit coq familier des contes russes. L'artiste emmène en voyage son auditoire dans la grande forêt de Russie en mimant des scènes peuplées d'animaux et de personnages plus ou moins sympathiques. Sylvie chante, et danse avec une grâce infinie communiquant son art aux enfants qui pénètrent volontiers cet espace de poésie imaginaire et magique. »
Il ne faut pas grand chose pour enchanter les petits : de la douceur, des histoires simples avec juste ce qu’il faut de péripéties, quelques notes de musiques pour appuyer le récit, une délicate conteuse et de jolies chansons pour rythmer le tout.
Piétouchok contes russes offre tout cela.
« Sylvie Le Secq emmène les petits, dès 3 ans, dans l’immense forêt des contes venus du froid. La balade des mots et merveilles est ponctuée de rencontres avec les animaux dont des coqs (un magique et un gourmand), un chat têtu et l’ours. Mais ici pas question de peluche toute douce ! En Russie, tous les ours s’appellent Michka et, dans les histoires, ils se découvrent plutôt lourdauds, maladroits et parfois même poltrons. Les quatre contes inspirés du répertoire traditionnel slave sont entrecoupés d’airs russes ou tsiganes naissant sous les doigts du guitariste Gérard Daubanes. Des petites respirations musicales exotiques qui permettront au jeune public de reprendre haleine. »
« Les spectateurs ébahis embarquent pour un voyage extraordinaire de 45 minutes dans la ville de Pushkar (…) Le récit basé sur des anecdotes vécues bascule rapidement dans l'imaginaire. Le roi d'Agra fait des siennes, des têtes de chameaux coupées « vivent leur vies », une incroyable pastèque enferme des trésors de populations, tout cela sorti du sac noir orné de paillettes vertes et rouges de Sylvie la conteuse... On sort de cette magnifique « menterie » dans un état de flottement, comme sur un tapis volant. Bravo l'artiste ! »
« Sillonner chemins, prés ou bois, s'asseoir dans une belle clairière, au bord de l'Avre ou encore près d'un verger est déjà agréable... mais se laisser conter de drôles et tendres "filouteries", c'est entrer dans un univers magique où l'imagination n'a point de limites. Mais ne nous y trompons pas : les filous et les menteurs ne sont pas toujours les vainqueurs de l'histoire ! Sylvie, conteuse, accompagnée par Gérard au oud (luth oriental) ont transporté leur public dans le monde merveilleux de l'enfance... »
« L’Inde et ses mystères, ce spectacle nous est proposé par la Compagnie Koeko. Il s’agit d’un bien joli conte initiatique « en tiroir » inspiré de la danse kathak, à la croisée de cette Inde mystérieuse hindoue et musulmane. Un conte musical dans lequel les conteuses jouent de leurs voix et de leurs gestes, où les mots dansent, et l’histoire, petit à petit, se dessine au son et au rythme du tabla, de l’oud, des ghunghroos et du violoncelle. Un joli petit cadeau de fin d’année à se faire en famille, puisque ce spectacle est accessible aux enfants à partir de 5 ans. »